Anda (Philippines)

Jeudi 14 Mars 2013 Départ pour Anda.

Aujourd'hui rien ne va plus en commençant la journée.  Très tôt, on est retourné au bureau Western Union.  Il est fermé et l'autre bureau, un coin de rue plus loin, n'a pas d'argent dans sa caisse.  On voulait aussi avertir le gérant du prochain guesthouse de notre arrivée, mais le café internet est fermé.  Au Rodello's les propriétaires ont quitté pour la journée avec leur lap top.  De plus, notre chauffeur de taxi nous a complètement oubliés et on est en retard pour l'aéroport.  Ce n'est pas trop grave car l'avion de Cebu Pacific Airline est aussi en retard.  Une habitude que Lucie connaît bien.  Le chauffeur du Rodello's est venu nous reconduire.  Cela coûtera un peu plus cher que prévu.  Au terminal 3, on a été bien dirigé par les employés de Cebu Pacific et on a même eu le temps de confirmer notre billet de retour ave Philipine Airlline et d'échanger des dollars américains. Dans l'avion, on a rencontré notre prochaine voisine, la propriétaire du Flower Beach.  Elle a offert de nous reconduire, mais on avait déjà réservé un chauffeur. C'est  avec 45 minutes de retard qu'on arrivera à Tagbilaran.  On avait prévu le coup, on avait réservé notre transport pour 15:00 heures.  En attendant notre chauffeur, les chauffeurs de taxi tournaient autour de nous comme des petites abeilles. Une course de 100 km jusqu'à Anda représente une bonne affaire. En nous écoutant parler notre chauffeur debout derrière nous, a réalisé qu'on était ses clients.  Il tenait dans ses mains un  papier enroulé où était inscrit notre nom.  "Vous êtes bien mam Lucie" dit-il en s'approchant de nous. Enfin il était arrivé.  2 heures de route jusqu'à notre nouveau B&B au bord de la mer, dans un coin retiré de Anda. Le chauffeur a eu la gentillesse de faire un détour jusqu'à Western Union.  Il nous a accompagnés dans le centre d'achat.  Cela méritait bien un beigne et un pt'it café.  On est très bien accueuilli par Analin à la Casa Amihan.  On l'appelle la Miss sourire.  De notre chambre, on peut voir la mer et le resort de Flower beach qui est notre voisin.

Le site est boisé et rocailleux.  Un petit chemin de pierre descend vers la mer.

Il n'y a pas de plage ici mais beaucoup de coraux.  Au souper Arold le gérant nous a souhaité la bienvenue.  Le personnel est aux petits soins pour nous.  Avant de se coucher, on a jasé avec deux Français nouvellement arrivés:  Bruno et Aurélie.  Ils sont originaires du sud de la France mais demeurent à Paris.

Ici c'est tellement tranquille qu'on est porté à se coucher tôt.  La brise venant du large nous aidera à dormir.

Vendredi 15 Mars 2013
Matinée de snorkel.  Contrairement à ce que je pensais, les poissons ne se bousculent pas ici car il y en a très peu.  En après-midi, tour de pirogue avec le cousin d'Analin.  Il a longé la côte pour me faire voir les plages des environs.  La plus belle est celle White beach.  Je remarque qu'il y a de plus en plus de resorts qui se construisent à Anda.  Heureusement pour nous, ce n'est pas encore très connu des touristes, qui préfèrent la plage d'Alohan à Panglao.
Nos amis français sont venus prendre l'apéro pendant que l'on soupait.  Trop tôt pour eux pour l'heure du repas.  Finalement cet apéro s'est prolongé pendant quelques heures.  On les trouve très sympathiques et on a partagé quelques récits de voyage.

Samedi 16 Mars 2013
Excursion autour de l'île.  On a dabord visité les "Chocolate hills".  Des collines coniques brunis par le soleil d'été.

Quand on pense que c'est en réalité une superposition de coquillages creusés et dessinés par le ruissellement de pluies parfois diluviennes.  Ensuite on s'est arrêté à la réserve des tarsiers:  petits primates endémiques à Bohol.

À l'heure du lunch, on a fait une croisière sur la "Green River" à Loboc.

Pendant que le bateau glisse sur des eaux tranquilles,  on admire le paysage tout en dégustant des spécialités locales.  On s'est arrêté à un embarcadère pour assiter au spectacle des enfants.  Des chants et de danse accompagnés par les adultes au ukulele.

Revenus à notre point de départ, le chauffeur nous attendait patiemment. On a traversé une forêt reboisé d'acajous. Du beau bois pour les meubles.

Puis au village, on a visité la plus vieille église catholique, construite sous la domination espagnole.

Au bord de la mer, non loin de là, j'ai pu prendre quelques photos d'un héros national: Sukatuna.

Il a signé un traité avec les Espagnols.
Fatigués de notre journée, on était content de retourner au B&B. Au souper, on a jasé avec les Tchèques, qui se décident enfin à nous parler.  Ils habitent à Prague.  Lui est éditeur de films et elle, a un restaurant près de la place centrale.  Elle m'a laissé sa carte au cas où on passerait par là un jour.  La nuit tombante aidant,  on s'est mis à parler de sorcellerie.  La magie noire est une affaire sérieuse ici.  J'espère que je ne ferai pas de cauchemars cette nuit.

Dimanche 17 mars 2013
Le mari de la cuisinière est venu vendre ses poissons.  Les Tchèques ont commandé un repas de poissons et Harold s'empresse de satisfaire ses clients.

Aujourd'hui on a rencontré la belle-mère de Harold.  Elle vient habiter ici.  Professeure à la retraite, elle nous a raconté ces 42 ans d'enseignement avec des classes de 60 enfants.  Elle s'est tout de suite liée d'amitié avec moi.

Il s'en est dit des histoires de prof.  Elle est venu se baigner avec moi.  Elle est assez alerte pour son âge.  En après-midi, un peu de lecture tranquille. 
On a reçu un courriel d'Edgardo, notre fils de Tagaytay.  On lui répondra dès notre retour en Malaisie.  On a été invité à souper avec la famille. Mama Lita  veut qu'on goûte à sa cuisine.  Harold nous a raconté son roman d'amour. Il a épousé son amie d'enfance.  Malheureusement il est gérant d'hôtel ici, et elle, travaille comme comptable à Manila.  Elle a décidé de quitter son emploi pour venir habiter avec son mari.  Qui prend mari, prend pays.
Patience Harold, elle sera ici pour ton anniversaire à la fin du mois.  Mama Lita m'a confié qu'elle utilisait ses contacts à Anda pour trouver un nouvel emploi à sa fille.  Fille de la ville, elle s'ennuiera dans ce petit village, si elle ne trouve pas de travail.  Elle gagnait bien sa vie à Manila.  Son patron lui a même offert une augmentation de salaire.  Mais elle doit décliner l'offre.  Elle veut maintenant fonder une famille.  Harold a acheté un terrain et a construit une petite maison traditionnelle pour recevoir sa femme, sa belle-mère et peut-être un jour sa mère.  Il agrandira ce nid d'amour en même temps que les enfants viendront au monde.  La famille c'est bien important ici.
Harold s'est entendu avec la gérante d'hôtel à Tagbilaran.  Il nous a réservé une chambre pour deux jours à Vest Pension.