vendredi 18 avril 2008

Bogota (Colombie)

Dimanche 16 mars 2008 Départ pour Bogota.
Voilà que l'on quitte l'extrême chaleur de Santa Marta pour la supposée froide et pluvieuse cité de Bogota. Quelques nuages en effet, mais pas une goutte de pluie depuis notre arrivée. Pour ce qui est de la température et bien moi (Bertin), je me sens super bien. :)
Une journée de départ mouvementé. Malheureusement pour nous, on avait un excès de poids et je parle des bagages. Cela nous a coûté $45 de plus pour les 18 kg en trop. Pour les vols nationaux, la limite est de 20 kg par personne. J'aurais dû m'informer à l'agence qui nous a vendu les billets. On aurait pu s'arranger autrement en gardant l'ordinateur et la caméra avec nous dans l'avion. Arrivés à Bogota tout s'est bien passé et on a bien aimé l'appartement dans Salitre. Notre premier coloc est un ingénieur à la retraite demeurant à Orozi et qui est venu visiter sa famille. Un monsieur très gentil et très serviable. Il s'appelle Jorge comme mon salvavida de Huatulco. Il était très surpris qu'on connaisse sa petite ville au Costa Rica.

Lundi 17 mars 2008
Un jeune couple est arrivé cet après-midi. Un Colombien de Medellin (Gabriel) et son amie américaine. On a beaucoup jasé, car il était très volubile comme moi. On aimait beaucoup sa manière très imagée de décrire son pays. On a tout de suite compris qu'ils étaient des gens de partage, car ils n'ont pas arrêté de nous gâter. Ils nous ont invités à leur ferme de El Peñol, si un jour on passe dans le secteur. Sa mère, qui est professeure de troisième année comme je l'étais, a hâte de nous voir à Rio Negro. On a eu ensemble une longue conversation philosophique sur la vie. Ils sont tristes, car ils n'ont pas eu l'autorisation de se marier, d'immigrer ici ou aux États-Unis. C'est l'histoire de l'oiseau et du poisson qui s'aimaient d'amour tendre, mais qui ne savaient pas comment s'y prendre pour s'aimer dans l'eau.

Mardi 18 mars 2008
Naturellement, fidèles à nos habitudes, on a fait un tour au centre d'achat et on a visionné le film 10000 av. J.-C. On a enfin trouvé un light pen qui nous permettra de signer nos documents directement sur l'ordinateur.

Mercredi 19 mars 2008
On doit dire au revoir à notre sympathique jeune couple. On a de la difficulté à se séparer.

Jeudi 20 mars 2008
Deux couples nous arrivent. Ils ont loué la même chambre. On laissera Martha et Alberto régler le litige. On sert d'interprète pour Alain et Monica qui nous arrivent de Shawinigan. L'autre couple, des nouveaux mariés en voyage de noces. Ceux-ci obtiendront la chambre avec salle de bain privée.


Vendredi 21 mars 2008
On a visité le musée des Sciences et Technologie. Il ressemble un peu à celui de Montréal avec ses salles thématiques et son cinéma Imax. Encore une fois on remarque la gentillesse des gens et leur accueil chaleureux. Ce n’est pas simple de comprendre en espagnol les explications sur les phénomènes optiques, électriques et magnétiques. Maintenant on sait, grâce à la preuve scientifique, qu'il est vrai qu'en Australie l'eau tourne dans le sens contraire lorsque l'on vide la baignoire. Ce n'est pas un mythe.

Samedi 22 mars 2008
Une belle visite à Monserrate. On n'a pas escaladé à pied la montagne. On a pris le funiculaire pour la montée et le téléphérique pour la descente. À ma grande surprise, Bertin a plus de facilité que moi pour respirer en altitude de 4500 mètres. Du sommet, on voit toute la ville de Bogota.
Le couple de Québécois est parti après deux jours. Ils nous ont laissé un petit mot collé sur notre porte. Pour eux, c'est la fin des vacances et pour nous, l'aventure continue.


Dimanche 23 mars 2008
Un petit déjeuner avec Chris, l'Américain, pendant que sa jeune épouse prépare le repas. Quand on est en lune de miel, on gâte son petit mari. Ils se sont mariés à San Andres et ils ont perdu leurs photos de mariage ainsi que leur caméra dans l'avion.
Puis, ce fut la promenade dans le quartier à la recherche d'un café internet et d'une chambre pour le mois d'avril. À notre retour vers l'appartement, on passe chez un marchand de fruits et légumes. Don Augusto, se plaît à nous montrer et à nous faire goûter des fruits typiques de la Colombie: fruits à texture et apparence bizarre, mais combien délicieux. On est revenu à la maison avec les bras chargés de fruits et de légumes sans que cela nous coûte un seul sou. C'était son cadeau de bienvenue dans son pays.

Mercredi 26 mars 2008
Visite de la Plaza Salitre, où, par hasard, nous avons rencontré notre ami Jorge. Il nous a parlé de sa journée de golf, en montagne et sans voiturette s'il vous plaît.

Jeudi 27 mars 2008
Jorge, nous appelle pour nous dire qu'il prend l'avion vendredi matin pour le Costa Rica. Il va enfin pouvoir rejoindre sa petite femme, après deux semaines de quarantaine. On gardera un bon souvenir de lui.

Lundi 31 mars 2008
On déménage. C'est la valse des valises. Lucie va au coin de la rue chercher un taxi pendant que moi je surveille les bagages. Il se met à pleuvoir et c'est alors qu'une dame âgée est accourue portant à la main un parapluie afin de mettre Lucie à l'abri et attendre avec elle le taxi. Cela démontre bien la gentillesse des Colombiens.


Mercredi 2 avril 2008
Don Hernando vient nous voir à l'appartement, question de nous faire la jasette. Nous avons eu beaucoup de plaisir avec ce très gentil monsieur. Il nous a parlé de son pays avec passion et humour. Il connaît personnellement Botero, ayant travaillé pour lui, il y a quelques années. Ce qui nous motive à aller visiter la Donación Botero.


Vendredi 4 avril 2008
Le technicien de la compagnie de téléphone ETB vient nous rebrancher internet. Comme nous n'avions pas le mot de passe de la propriétaire, il en a créé un temporaire en nous disant bien de le changer le plus tôt possible en appelant la compagnie. Ce que nous avons fait le jour même.
Mais là encore, sans le mot de passe de la propriétaire qui vit maintenant en Suisse, on demande à l'employée du téléphone si on peut garder le mot de passe du technicien pour la période de notre location d'appartement, soit un mois. Pas de problème nous répond-elle. Sauf que dimanche matin déjà plus de connexion. :( Pourtant, notre espagnol nous semblait assez bon pour se faire comprendre...

Dimanche 6 avril 2008
C'est la fête de Bertin (59 ans) et notre 33e anniversaire de vie commune. Deux choses qui font vieillir son homme héhéhé...Nous avons visité le quartier colonial de Candelaria et le très beau musée Botero. En passant devant un grand miroir, on s'est aperçu que l'on cadrait très bien dans le décor. Ses toiles sont bien colorées et démontrent un grand sens de l'humour. J'aime bien ces personnages joufflus. Et que dire de ses sculptures, sinon "Mais c'est magnifique!" Lucie s'est acheté une épinglette représentant un couple, vu de dos, qui ressemble étrangement à notre photo "Un an déjà". Mais nous, on n'était pas tout nu.
Si nous avons été débrouillards en prenant l'autobus pour aller en ville, nous ne savions plus comment revenir à la maison. Nous avons donc pris un taxi, et très heureusement, car il s'est mis à pleuvoir des chats.

Vendredi 11 avril 2008
Journée à rester couché. Si on avait su. Tout a mal fonctionné. Le téléphone était déchargé complètement et nous devions appeler Don Hernando. On a couru en ville trouver un service d'appel. On l'a rejoint sur son cellulaire. Il devait déjà être en route, car il est arrivé à la maison avant nous. Il ne pouvait donc pas appeler la compagnie pour nous connecter à internet. Il a échangé le téléphone pour un autre usagé. Il nous a promis de revenir le lendemain avec son frère qui connaissait bien l'électronique. Le soir venu on a été au marché pour s'acheter le souper. Il pleuvait tellement que l'on ne voyait pas grand-chose, à deux sous le parapluie. Bertin s'est rendu compte en arrivant à la maison qu'il avait perdu un des sacs. Je suis retournée pour le chercher sur le chemin. J'en ai trouvé un, mais ce n'était pas le nôtre. Assez curieux n'est-ce pas. J'ai commandé une pizza mais elle n'est jamais arrivée parce que le livreur n'a jamais trouvé l'adresse. Pourtant, je m'étais bien débattue avec la réceptionniste pour lui expliquer comment se rendre chez nous. Vers 10 heures le téléphone a sonné, mais on ne pouvait pas répondre, car le récepteur ne se branchait pas bien. En essayant de le rebrancher, le connecteur s'est retrouvé à l'intérieur du téléphone. C'est fini pour ce téléphone. On a préféré aller dormir plutôt que de continuer à se battre avec cette journée.

Samedi 12 avril 2008
On a attendu le propriétaire toute la journée, mais il n'est pas venu. Je suppose qu'il a essayé de nous rejoindre, mais en vain puisque le téléphone ne fonctionnait plus. En soirée on est allé faire le marché à Carrefour, question de se gâter un peu. C'est là qu'on s'est aperçu que Bogota est très peuplé. Il y avait du monde à ne pas pouvoir pousser notre chariot dans les allées.

Dimanche 13 avril 2008
Enfin, la visite de la Catedral de Sal à Zipaquira. Tôt le matin, on a pris le taxi pour aller à la gare chercher nos billets de train. Chanceux, la couleur de nos cheveux nous a sauvé 50% du prix. Ce train touristique est très spécial, car la locomotive est à vapeur, comme autrefois, dans le temps de nos grands-parents qui travaillaient pour le CNR. Même la gare est un vrai musée avec tout l'équipement utilisé à cette époque.Dans le train, il y avait des musiciens qui passaient d'un wagon à l'autre pour divertir les passagers. À Zipaquira, l'autobus nous attendait pour nous amener à la mine. Il y a un avantage certain à être du troisième âge, car là encore, on a payé moitié prix pour l'entrée à la mine de sel. La seule chose qu'ils ont oubliée, c'est qu'on n’a pas encore 65 ans. Ils ont trop de respect pour nous demander nos cartes d'identité. Dans la mine on a tenté de suivre le groupe d'Anglais, mais la guide marchait trop vite pour nous. On a décidé d'aller à notre rythme pour prendre quelques photos et on s'est retrouvé en groupe de deux , les deux nouz sans guide. C'est une vraie église à l'intérieur de la mine et il y a eu une messe chantée en latin lors de notre passage. Une chance que le curé avait une belle voix parce qu'on l'entendait partout dans les couloirs de la mine.À la sortie, Bertin a rencontré, un Colombien de Medellin qui ne se sentait pas très bien. Quand je suis arrivée, je lui ai donné des pastilles pour la digestion. J'en ai toujours dans mon sac. Il était tellement surpris que des étrangers s'occupent de lui, qu'il a voulu prendre une photo de ces Canadiens si gentils. Il veut garder un souvenir de nous.
On a repris l'autobus pour le village de Cajica. On a mangé dans un restaurant très pittoresque. On a eu beaucoup de plaisir avec le serveur César et le musicien Diego qui nous a laissé sa carte au cas où on voudrait organiser une fête. C'est un petit village très sympathique et tout le monde est dans le parc le dimanche.
À notre retour, c'était très calme dans le train, car tout le monde dormait presque. Mais les musiciens sont venus réveiller ces endormis. Quel beau dimanche!

Lundi 14 avril 2008
Chaque matin nous allons à la boulangerie chercher nos petits pains frais pour la collation. On s'assoit sur un banc, dans notre parc privé, pour partager notre pain avec les oiseaux. Bertin a beaucoup ri en m'entendant dire:"J'aime beaucoup la vie que l'on mène." Maintenant, il suffit de peu de chose pour être heureux.Vendredi 18 avril 2008
J'ai mis ma gêne de côté et me suis décidée à appeler la compagnie de téléphone. Mon espagnol doit s'améliorer, car le technicien m'a bien compris et m'a donné finalement le sacré mot de passe dont j'ai besoin pour me servir d'internet à la maison.

Lundi 21 avril 2008
Voilà, Le jour J, pour aller au DAS demander la prolongation de notre visa. On ne se doutait pas du périple avant de partir. Le DAS est à l'autre bout de la ville et Bogota, c'est grand.
On a pris le taxi pour se rendre à un des terminus du TransMilenio: métro extérieur.
Voir avec photos prise sur le net...

Le chauffeur de taxi est un ancien militaire qui a combattu la guerilla. À sa façon de conduire, Bertin et moi avons pensé qu'il devait conduire des chars d'assaut dans l'armée. "Tassez-vous, c'est moi qui passe."
J'avais déchiré le plan du circuit dans l'annuaire des pages jaunes. Au moment du transfert, une chance que la préposée à l'information nous a donné un meilleur plan. C'est-à-dire un livret de 40 pages pour nous retrouver dans le métro. Trop d'informations c'est pire que pas assez. On s'est perdu dans le livret avant de se perdre dans le métro. Mais beaucoup de bon monde pour nous aider à savoir quel est le bon métro qui s'arrête au bon terminus.
À la sortie du TransMilenio calle 100, on a pris un taxi pour se rendre au bureau du DAS.Tout cela pour se faire dire par la réceptionniste que nous étions trop tôt pour la prolongation. Mon visa touristique n'expire que le 18 mai dans un mois. "Revenez une semaine avant l'expiration." Grrr....
Maintenant que nous sommes des habitués du quartier nord, on a décidé de marcher pour reprendre le métro. On ne s'est pas perdu et pour ne pas perdre notre journée, j'ai décidé (Lucie) d'aller au terminus d'autobus du Nord, afin d'acheter nos billets pour Medellin à l'avance. Sauf qu'au bout de la ligne Portal Norte du Trans..., il fallait prendre 2 autobus de plus. Bertin, a décidé qu'il serait préférable de retourner chez nous. Mais en revenant, on est passé tout droit et on a descendu 4 stations plus loin.
Grâce à notre livret ( Guia general de servicios del Sistema Transmilenio), on s'est démêlé dans le B5 le J23 le F1 pour pouvoir revenir à la station Banderas. Bingo! Le seul hic!, c'est qu'on ne trouvait plus la porte de sortie. On voyait bien les taxis et les autobus de l'autre côté de notre cage de verre. C'est un petit débrouillard qui nous a dit de nous faufiler du côté du stationnement des autobus. On avait pas d'affaire là, mais on s'est faufilé tout de même. Ouf!
Maudite belle journée de retraite en voyage. De toute façon, on voulait faire un tour de tram. C'est fait.