mercredi 11 juin 2008

Quito (Equateur)

Lundi 12 mai 2008 Début de notre voyage en Equateur.
Chaque ville de Colombie que nous avons visitée se présentait sous un aspect différent. Mais la Colombie préservait un secret bien gardé: la beauté du sud et de la ville de Pasto, entre les Andes et l'Amazonie.
Nous quittons donc la Colombie à regret, mais c'est avec le coeur plein d'espoir que l'on reprend l'autobus sur la route des Andes. Cette fois-ci, 20 heures de routes sinueuses.La cime des montagnes est très élevée et les ravins très profonds. Quelle beauté! Heureusement notre chauffeur ( péruvien ) en a vu bien d'autres.
Profitant d'un arrêt à un restaurant sur le bord de la route, Lucie a échangé quelques mots avec le propriétaire. Avec fierté, il lui a montré son domaine, qui s'étendait jusqu'à la montagne voisine. Un authentique cafetero de la région de Popayan.
Chemin faisant, on s'est retrouvé au beau milieu d'une procession.On a suivi le char allégorique de la Virgen con alas, vierge très populaire dans la région. Le chauffeur klaxonnait plus d'impatience que de dévotion.
On anticipait plus de problèmes, car privé d'internet depuis plusieurs jours, nous n'avions pas réservé d'hôtel, nous n'avions aucune référence pour le douanier, ni de billet de continuité. Tout s'est bien déroulé comme on dit en espagnol: "Como mantequilla sobre la tortilla". Nous avons même eu le temps de prendre un bon repas pour $2.00 et de faire plus ample connaissance avec des compagnons de voyage très sympatiques.
C'est en pleine nuit (environ 2h du matin) que nous avons découvert la grande ville de Quito (capitale de l'Équateur) et que nous avons été accueillis chaleureusement dans un hôtel, même si nous n'avions pas de réservation.

Mardi 13 Mai 2008
Même si ma première impression de Quito était quelque peu négative en arrivant, à cause de la pluie et surtout de la fatigue, mon opinion a changé rapidement lors de notre promenade dans le quartier touristique de la zona rosa. De belles petites rues piétonnières bordées de restaurants multi-ethniques et de maisons coloniales très colorées.
On est entré dans "La Crêperie" un restaurant qui permettait d'utiliser notre portable. De plus les crêpes étaient succulentes. Mais on n'arrivait pas à se connecter sur internet. Bertin a compris que c'était l'ordinateur qui avait un problème. Un des propriétaires nous a présentés un ami technicien en informatique non loin de son restaurant. Il a quitté son restaurant pour nous conduire à la boutique de Marcos. Quelle gentillesse! Le technicien est revenu avec nous à la crêperie pour faire des tests, afin de déterminer d'où venait le problème: l'ordinateur ou la connexion du restaurant. Après une demie-heure, il en est arrivé à la conclusion que c'était tout le système Windows de notre ordinateur qui avait été contaminé. Donc il a gardé l'ordinateur avec lui à sa boutique, pour réinstaller un nouveau système, mais cette fois tout en espagnol. Oh la la! Le lendemain le problème était réglé.

Mercredi 14 Mai 2008
Comme on aime bien ce restaurant au style cinéma rétro par ses photographies, on y est retourné et on a fait la connaissance du co-propriétaire: un parisien qui a laissé la médecine pour se consacrer à la bonne bouffe.
Revenus à l'hôtel, rien ne va plus. On n'arrive plus à se connecter à internet. Sans savoir que c'était le réseau de l'hôtel qui était en réparation, un peu gêné, on est retourné chez le technicien. Il nous a expliqué le conflit existant entre les mises à jour de Windows anglais et notre système dorénavant espagnol. On prend la route de l'hôtel et cette fois-ci tout fonctionne bien. Youppi! On va pouvoir écrire à nos amis.

Jeudi 15 Mai 2008
En revenant de notre promenade quotidienne, Lucie a reçu une rose de la part du flleuriste qui sortait de l'ascenseur de l'hôtel. Quelle gentillesse!
Cela démontre à quel point on est choyé à Quito.

Vendredi 16 Mai 2008
Visite au musée ethnographique. Une bonne étude des coutumes indigènes à partir de leur costume traditionnel et de leur artisanat. Il est intéressant de voir comment il travaille les matériaux à leur disposition. Une tradition bien gardée depuis des millénaires. On a été impressionnée par la chasse à l'aide de la sarbacane et de ses petites aiguilles trempées dans le curar. Il y avait un modèle de tête rapetissée. Notre guide a pris le temps de souligner qu'en Amazonie, c'est une pratique défendue aujourd'hui. Elle nous a aussi appris que le poncho était un vêtement masculin seulement. Les femmes, elles, portent un rebosso. En nous nommant les différentes tribus de l'Equateur, elle n'a pas mentionné les Incas. Ce peuple a immigré ici il y a environ 70 ans. J'ai acheté une flûte de pan, mais elle ne fonctionne pas très bien. Ce sera comme souvenir qu'on la gardera. Dans le musée il y avait aussi quelques instruments de musique utilisés lors des fêtes(marimba, violon, charengo, flûtes des Andes et tambours). On a quitté le musée en remerciant chaleureusement notre jeune guide, sans oublier la propina.

Dimanche 18 Mai 2008
Un petit tour au centre d'achat et au parc Carolina où tout le monde se joint sur la place publique pour faire de la danse aérobique sur des rythmes de mambo. Il y avait beaucoup de monde. C'est ici que les familles se rassemblent pour leur promenade dominicale. On doit chercher vite un taxi car Bertin a de plus en plus de difficulté à marcher.

Lundi 19 Mai 2008
Une visite au parc de Mitad del Mundo. Bien assise sur la ligne de l'équateur, (calculée par les Français au 17e siècle), un pied au nord et l'autre au sud. Ce n'est pas difficile de prendre une décision, on continue vers le sud. On visite le musée ethnographique et on continue d'apprendre sur la culture indigène équatorienne.On est revenu plus tôt car Bertin a de la difficulté à marcher depuis qu'il a mal au genou. De plus, la pluie s'est mise à tomber. On reprend l'autobus, le métrobus et le taxi pour revenir à Quito. La mauvaise humeur est au rendez-vous.

Lundi 26 Mai 2008
Journée du lavage et de la coupe des cheveux. Nous aussi on a une routine quotidienne. Mais dans notre belle suite au sixième étage, on n'a pas de ménage à faire, car nos gentilles recamaristas s'en chargent.

Mardi 27 Mai 2008
On trouve de quoi s'occuper à l'intérieur car ici à Quito il pleut tous les jours et ce n'est pas très chaud.
Journée consacrée à l'aquarelle. Bertin m'enseigne la technique de mélange des couleurs. On a trouvé un site sur internet qui explique bien cette forme d'art. Pas facile l'aquarelle.

Mercredi 28 Mai 2008
Journée de pluie, belle journée pour le cinéma. On a été voir le retour d'Indiana Jones. On s'est payé une bonne bouffe dans un restaurant italien.
Je profite aussi du gymnase de l'hôtel pour me remettre en forme et je recommence à étudier mon espagnol via internet.

Lundi 2 Juin 2008
Nos amis de la crêperie ont pris rendez-vou pour moi chez une dentiste qu'ils connaissent bien. Je me fais réparer 2 dents pour 50$. Pas cher les dentistes ici.

Mercredi 4 Juin 2008
Rien à dire de beau ni de bon alors ... a la prochaine...
Il y a moi, il y a lui, il y a le couple. Pas toujours facile d'accorder les trois.

Jeudi 5 Juin 2008
Pour se désennuyer on retourne au cinéma voir les chroniques de Narnya 2. Bertin peut se permettre de sortir malgré son mal de dos et de genou. Il prend les pillules que Jeannette, notre amie du Honduras lui avaient données. Cela le fait dormir beaucoup et il ne sent plus le mal quand il dort.


Vendredi 6 Juin 2008
Je retourne à Mitad del Mundo seule, car Bertin n'est pas assez en forme pour sortir. Je visite le parc du soleil. Ici c'est la ligne d'équateur comme les indigènes l'avaient calculée il y a plusieurs centaines d'année. Miriam, ma jeune guide, effectue plusieurs expériences qui prouvent qu'on est bien sur la ligne de l'équateur. Elle réussit mieux que moi à faire tenir un oeuf sur une tête de clou. Au sud de la ligne, l'eau s'évacue du bassin dans le sens des aiguilles d'une montre. Au nord de la ligne, c'est le contraire. Donc ce n'est pas un mythe. On voit aussi plusieurs habitations appartenant à différentes tribus. Je vois la peau d'un anaconda et une tortue géante des Galapagos. La maison longue indienne ressemble étrangement aux maisons longues des Iroquois. Mais au lieu du cèdre ce sont des feuilles de palmiers qui recouvrent le toit et les murs. Myriam se demande si au Canada les Inuits vivent encore dans des igloos. On discute ainsi longuement assises sur une bûche.Puis je prends l'autobus en direction du templo del arte. Je ne pensais pas que j'aurais à gravir la montagne à pieds. Dire que j'ai donné ma bouteille d'eau à une touriste américaine qui ne se sentait pas bien. On me dit que j'ai environ 12 minutes de marche, mais pour moi c'est plutôt 30. Il n'y a que quelques maisons et je croise des natifs de l'endroit qui natuerellement ne sont pas essoufflés, quelque soit leur âge. Je rencontre aussi un petit groupe de Québécois qui dévalent la pente. Oui l'accent québécois est très prononcé et s'entend de loin. Le temple ressemble à une tour de guet. C'est un lieu sacré, un peu zen, appartenant au peintre indigène qui se nomme Ortega. On entre dans un petit salon où ma jeune guide me présente les différentes huiles essentielles. Elle me badigeonne d'huile de taureau, mon signe astrologique. Elle et moi, on est du même signe. Il y a un dream catcher accroché au plafond. Comme au Canada, les indigènes croient à son pouvoir de protéger les rêves. Étonnant comment deux cultures qui ne se sont jamais rencontrées aient la même tradition. Tout en haut de la tour il y a une vue panoramique qui permet de contempler le cratère du volcan qui est tout près de nous. Mais comme à Poas, un épais brouillard recouvre le volcan et on ne voit absolument rien même pas à un pied devant nous. Je sais que pour admirer le cratère d'un volcan il faut venir très tôt le matin. A cette heure-là je dors.
En revenant sur la route les chiens courent après moi. Je dois empester d'huile de taureau. Une chance que la vache au bord de la rue est attachée. Je m'adresse à une paysanne mais je crois qu'elle ne comprend pas l'espagnol. J'attendrai l'autobus de Quito sous la pluie pendant 45 minutes. J'ai hâte de revenir à l'hôtel.

Dimanche 8 Juin 2008
Cette semaine c'était le concours international de flûte à Quito. Je me prépare pour le concert mais je m'aperçois que je me suis trompée de date. Le concert gala était vendredi dernier. J'aurais bien aimé aussi assister au master class. Tant pis! Ce sera pour une autre fois.

Lundi 9 Juin 2008
Cette semaine on prépare notre départ pour Cuenca. On partira vendredi 13 parce qu'on n'est pas superstitieux. Le terminus d'autobus est juste au coin de la rue, mais je ne suis pas certaine que l'autobus sera confortable pour 10 heures de route dans les montagnes. On verra bien. C'est l'été qui commence car il fait plus beau et plus chaud. Bertin se sent mieux et recommence à marcher un peu.

Mardi 10 Juin 2008
Visite du centro historico. Quatre églises, ma mère serait fière de moi!
Compagnie de Jésus, tout en feuilles d'or. San Francisco, la plus vieille église de l'Équateur avec son couvent. La Merced et ses apparitions de la Vierge. Et finalement, la Sagrada où plusieurs fidèles viennent prier avec ferveur.
Entrer et sortir du métro ...Ouf tout un sport! Je me suis prise l'épaule dans la porte. J'ai visité le beau parc Alameda avec le plus vieil observatoire au monde.

Jeudi 12 Juin 2008
C'est l'été. Il fait beau et chaud. Les enfants ont terminé l'école. C'est les vacances pour eux. Je me suis achetée un beau poncho.