Aux premiers sièges de l'autobus, on peut admirer la route panoramique des 7 lacs pour se rendre à Bariloche. La route est ouverte car cela fait deux jours qu'il fait beau.
Un peu perdu dans nos pensées, on regardait le paysage. Le chauffeur lui, jasait avec un marin de la police navale. Tout à coup l'état de la route nous a tous ramenés à la réalité. Le chauffeur ne peut éviter un nid de poule assez profond. Un peu plus loin, il s'enfonce dans la boue. Au bas de la côte, un ruisseau traversait la route et dans la descente, le devant de l'autobus s'est pris dans la boue. Rien à faire l'autobus ne bouge plus. On est dans le bois loin de toutes communications. Le signal ne se rend pas à la ville voisine. L'autobus bloque la route et les autos qui arrivent dans les deux sens, ne peuvent plus passer non plus. C'est le temps de sortir la pelle pour tenter de dégager l'autobus. Bertin et les autres hommes volontaires tentent de pousser l'autobus. Rien à faire. Pendant ce temps les femmes jasaient avec moi sur la manière de conduire une auto dans une telle situation. Toutes des expertes en paroles mais pas beaucoup en actions. Un des conducteurs de 4X4 a été cherché de l'aide et est revenu avec le bulldozer. Il y avait des travailleurs de rue qui s'affairaient à réparer la route à quelques km de là. Il tire l'autobus par derrière et dégage un peu la route. Après il ajoute un peu de terre et aplati le chemin. Quelques autos tentent de passer et un collectivo reste pris à son tour. En tentant de le dégager le bull défonce le capot Le conducteur menace de le poursuivre en justice. Finalement tout s'arrange. On peut repartir enfin mais le pare-choc du devant repose désormais entre les sièges. On a dû le retirer pour pouvoir dégager l'autobus. On dit adieux à ces nouveau amis, témoins de notre mésaventure. Le chauffeur retrouve sa bonne humeur. Cette belle solidarité dans l'épreuve, nous rend plus communicatifs avec les autres passagers. Maintenant tout le monde se connaît un peu plus.
À Villa Angostura, un beau village de la Cordillière, on changera d'autobus pour se rendre à Bariloche où l'on arrivera avec une heure de retard seulement. Notre chambre est un peu exigüe et se trouve au 2e sous-sol car l'hôtel Bariloche flat est construit dans une côte face au lac. De notre fenêtre on peut admirer le lac et la montagne enneigée sur l'autre rive.
Mercredi 2 Septembre 2009
Il fait beau et on se promène dans cette ville en prenant quelques photos. Le charme de Bariloche ce n'est pas la ville, mais plutôt le lac Nahuel Huapi entouré de glaciers.
On va manger chez Tony. On devient ami des propriétaires et d'une famille du Vénézuela de passage à Bariloche. Et voilà qu'on discute politique. Tout le monde est d'accord pour dire que Chavez est bien pire que la Cristina, présidente de l'Argentine. Ces femmes nous racontent un peu ce qui se passe au Venezuela actuellement et le manque de liberté avec un dictateur au pouvoir. Ici ils n'ont jamais entendu parler de Harper ou de Charest.Jeudi 3 Septembre 2009
Journée de ski à Cerro Catedral.
C'est le plus gros centre de ski d'Amérique du Sud, mais aujourd'hui il n'y a que quelques pistes d'ouvertes au sommet.
La neige n'est pas au rendez-vous cette année. Je deviens "skieuse de bottines" et j'en profite pour admirer le paysage qui est sublime.
On se croirait dans les Alpes avec ces pics enneigés et le lac qui repose au pied de la montagne. Il fait chaud et c'est une belle journée ensoleillée. J'en profite pour bronzer un peu et prendre quelques photos. Au retour, l'autobus s'est brisé à la sortie du stationnement. Il a manqué de freins et a percuté l'automobile stationnée de l'autre côté de la rue. On s'est tous entassésdans le bus de remplacement. Celui-là avait de la difficulté à monter les côtes. Quand il s'est engagé sur la route des pionniers, je me suis aperçue que je m'étais trompée d'autobus.Il va au centre ville. Donc je marcherai quelques kilomètres pour retourner à l'hôtel. Chemin faisant je me suis arrêtée pour visiter le musée de la Patagonie. Je suis revenue vers 19:30. Bertin était un peu inquiet. Il m'a fait remarqué qu'on était quand même chanceux que l'autobus brise sur le plat. C'est vrai que s'il avait manqué de freins en descendant la montagne, on aurait pu tous se ramasser dans le ravin. Encore une fois Raphaël mon ange gardien a pris soin de moi.
Vendredi 4 Septembre 2009
Jour de repos pour moi. Tous les muscles me font mal.
Samedi 5 Septembre 2009
La pluie se met de la partie. Le vent se lève et voilà que les vagues du Nahuel Huapi passent par-dessus le patio. Ils rejoignent presque les fenêtres de l'hôtel. Bon le lac est en colère.
On enfile nos imperméables pour aller faire les commisions. En compensation pour le mauvais temps on arrête à la boutique de chocolat. Tout près de là se trouve l'agence pour la compagnie d'autobus Via Bariloche. Il y a un autobus qui va directement à Puerto Montt au Chili. On sautera le séjour à Villa Angostura. On achète donc les billets pour mardi le 8 septembre, date où on quittera l'Argentine. Il y avait aussi la croisière, sans doute très belle en été. Avec le mauvais temps, je doute qu'on puisse vraiment apprécier le paysage.
