jeudi 3 juillet 2008

Cuenca (Equateur)

Vendredi 13 Juin 2008 Départ pour Cuenca.
Parce que l'on est de bons clients de l'hôtel, ils nous laissent partir après le check-out time. On pourra rester dans notre chambe jusqu'à 9 heures du soir sans payer de supplément. Super gentil :)
Mais le soir venu, la réceptionniste nouvelle n'était pas au courant de l'entente et elle a tenté de rejoindre Juan Fernando en vain. Et c'est là que l'on s'aperçoît qu'il est important de faire ami avec le portier. Car il savait où rejoindre Juan Fernando. Il l'a appelé et tout s'est réglé en un tour de main. On lui a donné en cadeau un cellulaire qu'on n'utilisait pas. J'espère qu'il fonctionnera en Ecuador. Il a transporté nos bagages jusqu'au terminus d'autobus à deux coins de rue de l'hôtel.
Au moment de monter dans l'autobus une demie-heure plus tard, rien ne va plus. La date sur notre billet d'autobus n'est pas la bonne. La préposée a inscrit la date d'achat et non la date de départ. Donc nos places sont prises et l'autobus est plein. La caissière nous rembourse le billet mais cela ne règle pas le problème, car nous avions une réservation à un hôtel de Cuenca et le propriétaire devait nous attendre à l'arrêt d'autobus. Pendant que Bertin surveillait l'autobus pour qu'il ne parte pas avec nos bagages sans nous, Lucie négociait une solution au bureau de l'administration avec la caissière, la police, l'hôtesse, le deuxième chauffeur. Quand tout espoir semblait perdu, le premier chauffeur est apparu et, pris de compassion, et se rappelant que Bertin lui avait donné une bonne propina pour les bagages, nous a offert son siège de repos quand il ne conduit pas et que le deuxième chauffeur prend la relève. Dix heures de route et un siège pour deux. C'est mieux que de rester toute la nuit sur un banc de terminus. Plus chanceux que l'on croyait, il y a eu une cancellation, ce qui a libéré un autre siège. On n'était pas assis ensemble mais après 33 ans de vie commune, 10 heures de séparation c'est supportable. Ce qui prouve que notre ange gardien a de très grandes ailes.

Samedi 14 Juin 2008
A notre arrivée, on est accueilli par la famille Ordoñez dans leur maison ancestrale. Une vraie coloniale avec des meubles d'époque 1862. Lucie se sent une châtelaine dans sa petite maison de poupée. Abuela nous prend d'affection comme si on était ses enfants. On aime bien Alberto et ses soeurs Maria et Marinez. Le lendemain on fait un tour dans cette belle petite ville coloniale de Cuenca. On sera heureux ici.

Jeudi 19 Juin 2008Alberto nous organise une sortie à Ingapirca avec sa soeur Maria comme guide. On s'est entendu à merveille avec Maria et on a beaucoup ri ensemble. Les indigènes cañar sont souriants et très accueuillants. Le site archéologique est Inca. On a remarqué grâce à notre guide, la différence entre le style de construction Inca et Cañar. Les Incas taillaient la pierre et n'utilisaient pas de mortier comme les Aztèques, contairement aux Cañars. C'est drôle de se retrouver avec des lamas en pleine nature. Maintenant on réalise que l'on est vraiment dans les Andes. Maria nous souligne qu'il est vrai que le lama crache s'il est contrarié et que la salive est irritante pour la peau.
Sur notre chemin, tout le monde nous salue. C'est l'occasion de belles rencontres avec ces gens simples et chaleureux. On a rencontré aussi un jeune couple de Hollande qui suivait de loin et avec intérêt les explications de Maria. Bertin les a invités à se joindre à nous. A la fin de notre excursion, la jeune femme journaliste, nous a demandé si elle pouvait nous revoir pour une entrevue sur notre vie de retraités voyageurs.C'est l'heure du retour à la maison, mais une avarie survient. Une crevaison dans ce village sans garage. "Shit" de dire Maria. On nous indique un endroit avec un compresseur, mais c'est un jeune garçon d'une dizaine d'années qui nous reçoît et n'a aucune idée comment changer un pneu. Maria décide de changer le pneu elle-même et Bertin lui, fait mine de rien car il ne veut pas salir son beau pantalon beige tout neuf et sa belle chemise souvenir du Mexique. Comme les bons Samaritains existent partout, un villageois qui se rendait à l'église avec son épouse le jour de la confession, a décidé que la générosité l'emportait sur la piété. Deo gratias. Avec ses propres outils, il a changé le pneu crevé sous le regard émerveillé des enfants qui s'accumulaient autour de l'auto. Bertin lui a refilé un 5$ en lui donnant une généreuse poignée de main.
Puis Maria nous a invité à souper au restaurant en nous parlant de la saveur des Chanchos, porc entier enbroché et cuit au chalumeau. Elle adore aussi manger des cochons d'Inde. Ici c'est un plat savoureux digne d'un roi. Pendant ce temps Alberto s'inquiétait de ne pas voir revenir sa petite soeur. Il a appelé deux fois pour voir si tout allait bien.

Dimanche 22 Juin 2008
On a été reçu pour dîner avec toute la famille Ordoňez. Ce qui nous a donné l'occasion de connaître les nièces d'Alberto. Gabriela nous demande de s'informer si elle peut faire sa spécialisation en cardiologie au Canada. Elle aimerait bien pratiquer au Canada car les salaires sont plus élevés et ici en Equateur, il y a trop de médecins. Le repas se prolonge et on discute ensemble en faisant des blagues.


Lundi 23 Juin 2008
Rien ne va plus, Bertin ne digère pas son dîner de la veille. Il a attrappé la tourista. Ici tout le monde s'inquiète pour lui. Grand-maman lui apporte une soupe au vermicelle et beaucoup d'affection.

Mardi 24 Juin 2008
Bonne fête au Canadiens français!
On a été visité le musée ethnographique de la Banque Centrale. Une merveille. Je suis fascinée par l'étude des tribus indigènes de l'Amazonie. Dommage que ce soit défendu de photographier. Il y a tellement à étudier. Bertin n'est pas capable de visiter tout le musée car il n'est pas encore très fort. On a visité aussi le site archéologique et le jardin botanique derrière la banque. Quand la pluie est tombée on s'est abrité et une indigène avec son p'tit gars est venu jaser avec nous. On a été frappé par leur sourire si authentique. Ils riaient de bon coeur sans trop se préoccuper de la température.

Jeudi 26 Juin 2008
Soirée de concert à l'auditorium de la Banque Centrale. Une adaptation de l'opéra de Carmen pour le ballet. La chorégraphie moderne et assez surprenante. Après nous avons soupé au café Eucalyptus où il y avait aussi un spectacle. Les chanteurs avaient une belle voix et interprètaient des chansons d'amour. Très romantiques ces Équatoriens.

Samedi 28 Juin 2008
Excursion à l'orchidario près de Chordeleg, hé oui, encore des orchidées! Mais ici elles sont géantes ce qui naturellement fait très plaisir à Lucie, qui les adore. On a acheté un bouquet pour Mamita.
À Chordeleg, nous avons fait quelques boutiques pour acheter des petits cadeaux à notre famille adoptive équatorienne. Lucie s'est trouvé un authentique chapeau Panama qui est originaire d'Équateur et non de Panama comme tout le monde pense.
Par la suite nous nous sommes rendus à Cajas dans les hautes montagnes où il faisait froid. On s'est arrêté dans un restaurant où nous avons mangé de la truite arc-en-ciel provenant du Québec et ensemensée dans les rivières du Cajas. On est revenu complètement gelé
(à l'exception de Bertin) et on a été quitte pour une bonne grippe.

Dimanche 29 Juin 2008
Lucie a eu droit à la soupe de la abuela, pour soigné sa grippe.

Jeudi 3 Juillet 2008
Achat des billets d'autobus pour Loja et réservation de l'hôtel Libertador. On nous prépare un petit souper d'adieux en famille. On a été présenté d'abord aux tantes et oncle d'Alberto. Un petit verre de cana pour trinquer. Mais il arrive plusieurs nouveaux clients et le petit souper devient un vrai party autour d'une bouteille de vin offerte par notre nouvel ami américain Gary. Gary et sa femme April veulent s'installer définitivement à Cuenca. Il y avait aussi Jack et sa femme qui les accompagnaient pour un certain temps et s'envolaient le lendemain pour la Californie. Plus tard Bertin a invité Léonardo à venir se joindre à nous et il a accepté avec un grand sourire, voyant que le fun se passait à notre table. Sa femme Katia est venue nous rejoindre à la demande de son mari. Il est originaire de Quito, elle de Zurick et se sont rencontrés aux États-Unis. Ils vivent désormais en Suisse.
Le party s'est teminé vers dix heures et demie car on voulait permettre à nos hôtes d'aller se reposer.