Samedi 25 Avril 2009 Retour en Argentine
Je me paye comme cadeau de fête un voyage aux chutes d'Iguazü. Premier autobus avec Copsa de Punta à Montevideo. Puis deuxième autobus avec Singer de Montevideo à
Sante Fe.
Dimanche 26 Avril 2009
On est à arrivé à Santa Fe aux petites heures du matin. Pendant que
Bertin surveillait les bagages, je suis partie à la chasse aux hôtels
dans le quartier avoisinant au terminus. Premier hôtel, cela sentait
trop la cigarette partout. Deuxième hôtel il y avait une discothèque et
la musique jouait à tue-tête même à 6 heures du matin. Troisième hôtel
n'était pas mal mais beaucoup trop cher pour ce que c'était. Je suis
revenue bredouille et finalement c'est le chauffeur de taxi qui nous a
trouvé un bel hôtel: le Rio Grande. Plus cher mais cela valait vraiment
la peine. J'ai encore appris l'importance de faire ami-ami avec le
portier. Comme il était très tôt, à la réception, on m'a dit de revenir
plus tard pour le check-in. Le portier, avec quelques mots
d'argumentation et beaucoup de langage non-verbal, a intercédé pour
nous. On a finalement pu entrer dans notre chambre pour se reposer une
bonne partie de la journée, car le voyage a été long et fatigant, malgré
le cama total dans un autobus première classe.Dans l'après-midi on a visité le port et le centre d'achat.
Lundi 27 Avril 2009
Bonne fête Lucie. On s'est
promené dans les rues. Pas très jolie cette ville. En attendant
l'autobus on a jasé avec la serveuse du restaurant de l'hôtel. Une
fille très gentille. Elle prépare son mariage en ce moment. Bertin lui
a écrit une petite note sur la serviette de table , question de lui
souhaiter un heureux jour de mariage. Avant de partir on n'a pas
manqué de souligner la qualité du service et le bon aménagement de la
chambre.
On prend l'autobus avec la compagnie Singer en direction de Puerto
Iguazü. Un autre long trajet. J'ai tellement hâte de voir mes petites
chutes.
Mardi 28 Avril 2009
On arrive à Puerto Iguazü. L'hôtel Rio Tropic est situé un peu en
dehors de la ville. J'ai une première réaction de panique car le
chauffeur de taxi m'a dit qu'il n'y avait pas d'autobus près de l'hôtel.
Je ne voulais pas payer un taxi à chaque fois que je vais en ville ou
bien pour aller aux chutes qui sont à 15km au moins. J'aime bien le
style de cet hôtel un peu en retrait de la grand-route. C'est très
paisible.
Et oui il y a un autobus qui s'arrête au coin de la rue, mais à 500
mètres environ de notre hôtel. Tout s'arrange. Il fait très chaud et
j'apprécie mes quelques longueurs de piscine. Le soir venu on a été
mangé au restaurant et on a été chaudement accueuilli.
Mercredi 29 Avril 2009
Première visite aux chutes. L'entrée du parc national est très cher
pour les étrangers. On a pris le petit train qui mène à la gorge du
diable. Il fait chaud et Bertin s'en ressent déjà. On s'est promené sur les ponts au-dessus de la rivière,
suivis par des centaines de papillons. Mais il n'y a pas trop de
moustiques. Le pont est en métal ajouré. On a rencontré une fille avec
des talons aiguilles. Il semble que les Brésiliennes ne quittent
jamais leurs souliers à talon haut. Le tour de bateau a été interrompu
car il n'y a pas suffisamment d'eau à cause de la sécheresse. Je suis
un peu déçue. Sur le chemin du retour on a vu un coati et un cuy qui se promenait près de la billetterie.
Jeudi 30 Avril 2009
Deuxième visite aux chutes. On paye moitié prix aujourd'hui. On fera
le sentier supérieur et inférieur. Il y a plus d'eau. Ont-ils ouverts
le robinet du barrage au Brésil? Je suis ravie par tout ce que je vois. On m'annonce qu'il y aura le tour de bateau près des chutes. Bertin
passe son tour. Il reviendra à pied et m'attendra à l'entrée pendant
que je me ferai tremper jusqu'aux os. Le tour dure une heure. Mais je
ne savais pas que le pilote du bateau entrait directement dans la chute
Bossetti.
Un imperméable n'aurait servi à rien. En voyant la trombe d'eau
arriver sur moi, je criais très fort de peur et j'ai eu le réflexe de me
fermer la bouche juste à temps. En-dessous d'une telle chute, vaut
mieux fermer la bouche, baisser la tête, baisser les yeux et surtout
boucher ses oreilles. Je ne pouvais plus respirer et j'avais hâte de
ressortir de là. Des minutes qui m'ont semblé longues. Après on a
descendu 2km de rapides. Maintenant je sais pourquoi ils appelaient le
tour: Grande Aventura. S'il
avait approché trop près de la gorge du diable, je crois que j'aurais
sauté du bateau. On a remonté l'escalier pour rejoindre le camion qui
nous mène sur le sentier écologique en pleine forêt tropicale. Je suis
agréablement surprise de ma forme physique. Non je n'ai pas rencontré
de jaguars, ni de pumas, ni d'ocelots. Avec tout le bruit que fait les
milliers de touristes qui visitent le site, ils doivent se cacher au
plus profond de la forêt. Pendant ce tour je me suis liée d'amitié avec
Chloé, une jeune Israélienne de passage en Argentine. Misery needs
company. On a eu beaucoup de plaisir et après notre périple on a été
mangé ensemble.
Vendredi 1 Mai 2009
Promenade dans le village de Puerto Iguazü. On y a fait de belles
rencontres. Pendant qu'on mangeait sur la terrasse, un indigène du
Paraguay s'est approché doucement pour nous vendre ses babioles. Il
nous a raconté la vie de son peuple Maca, à ne pas confondre avec les
Guaranis. Il était très intéressant et très sympathique.
On cherchait le terminus d'autobus pour acheter notre billet de retour.
On s'est un peu perdu car les rues ne sont pas toutes parallèles et ne
débouchent pas toujours là où on veut aller. On s'est donc arrêté à une
boutique de tissage pour demander des informations. La propriétaire
nous a piqué une petite jasette en nous racontant un peu sa vie. Il
faut dire qu'ici les gens semblent avoir tout leur temps. La vie
s'écoule doucement. Elle a été enseignante pendant 10 ans avant d'être
victime d'un accident cérébro-vasculaire qui l'a laissé paralysée du
côté gauche. Découragée, elle a fait une dépression, car elle croyait sa
vie finie. C'est à ce moment qu'elle a rencontré un tisserand qui lui a
montré l'art du métier à tisser. Elle est devenue une experte et a
ouvert une boutique. Nous avons pu admirer la qualité de son travail.
Une nouvelle route s'est ouverte devant elle et maintenant elle est très
heureuse. Son handicap est à peine apparent. Je l'ai remercié pour la
belle leçon de vie qu'elle venait de nous donner. Très chaleureuse
elle m'a embrassée au moment de se quitter. Je ne sais pas comment,
mais il semble que cela lui a fait du bien de nous rencontrer, et cela,
même si on n'a rien acheté.
Samedi 2 mai 2009
On quitte Iguazü et son décor enchanteur tout coloré par la terre rouge
et les arbres verdoyants. Aujourd'hui le ciel nous envoie une bonne
ondée tropicale. On a attendu sagement à l'hôtel l'heure du départ de
l'autobus. On en a profité pour faire de l'aquarelle pour passer le
temps. C'est l'heure de dire adieu à Rémy, Stéphane et notre chauffeur
de taxi Roberto, un gars très sympathique, qui est venu nous reconduire
au terminus. On a beaucoup apprécié notre séjour dans ce petit coin de
pays qui cache une des plus belles merveilles au monde. Un secret bien
mal gardé vu l'affluence des milliers de touristes qui visitent le parc
des chutes chaque année. Quelle beau cadeau d'anniversaire pour moi,
cette visite à Iguazü!
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