dimanche 29 juin 2014

Salalah (Sultanat d'Oman)

Jeudi 19 Juin 2014 Début de notre voyage au Sultanat d'Oman

Petit problème car le chauffeur de la navette ne nous accepte pas avec nos grosses valises.  Mais Lucie lui a présenté son regard du chat botté dans Shrek et il a fini par accepter de nous reconduire au métro.  22 stations de métro pour vider notre carte de transport. C'est du trouble mais on est chanceux car il y a moins de monde dans le métro quand c'est congé.  Oui on a été assez fou pour marcher avec les valises les fameux 3 coins de rue.  On est arrivé exténué au terminus.  Le bureau est ouvert aujourd'hui et les passagers peuvent s'assoir dans la salle d'attente climatisée.  Un très beau jeune homme a porté nos valises pour nous, mais on est monté dans le mauvais autobus. On a dû changé d'autobus et le même beau jeune homme a changé nos valises de place.  Il y avait beaucoup de confusion et aucun passager ne savait trop quel autobus prendre.  Ce serait si simple de mettre une pancarte avec la destination dans le pare-brise.  On est déçu en voyant l'autobus. Ce n'est vraiment pas un première classe et les bancs sont très sales.  Naturellement Lucie parlait à tous les passagers.  On a fait la rencontre d'une jeune fille de Hong Kong qui nous rappelle notre bonne amie Yoko.  Elle voyage seule et cela la rassurait un peu d'être avec nous.
On passera toute la nuit dans l'autobus, mais avant le coucher du soleil, on a pu apercevoir le paysage plutôt monotone.  Du sable, du sable et encore du sable.


Oui l'autoroute traverse le désert et on passera la frontière à Al Ain: dernier bastion des oasis d'antan.


C'est le dernier oasis encore présent dans le désert d'Arabie.  Il a gardé un peu de sa tradition avec son château-fort.  On aurait aimer passer quelques jours car c'est une ville historique intéressante. De plus à Al Ain on peut apercevoir les dunes qui se découpent à l'horizon.
On était loin de penser à ce qui se produirait à la frontière.  Le chauffeur d'autobus nous a descendus au poste frontière de sortie en compagnie de 3 autres passagers.  Il nous a expliqué qu'il viendrait nous rechercher de l'autre côté.  Nous nous sommes tous diriger vers le douanier.  Naturellement Lucie était en grande conversation avec le douanier.  Ils discutaient tous les deux de l'habillement traditionnel.  Pendant ce temps tout le monde attendait patiemment en ligne.  On apprend qu'il faut payer pour sortir du pays.  Notre jeune amie de Hong-Kong avait laissé son porte-monnaie dans l'autobus. Bertin, en bon samaritain a payé pour elle.  Elle était vraiment mal pris.  L'autre passager de notre groupe n'a pas eu le droit de sortir du pays.  Mais tous ses effets sont restés dans l'autobus et l'autobus n'est plus là.  Le 5e membre de notre groupe accepte de s'occuper des bagages du pauvre monsieur qui doit prendre un taxi pour passer à un autre poste frontière.  Le douanier nous remet un papier vert.  On ne savait pas, mais c'était un laissez-passer pour traverser la barrière.  L'agent de sécurité collecte notre billet vert mais les autres ne l'ont pas.  Donc on doit retourner voir le douanier.  Il demande à voir le chauffeur d'autobus qui est parti avec les autres passagers on ne sait où.  Finalement munis de notre laissez-passer, on peut traverser la frontière. On fait nos adieux au pauvre gars qui n'a pas le droit de sortir du pays.  Il ne semble pas trop inquiet.  On a été tous soulagés de voir arriver l'autobus après 15 minutes d'attente sous le soleil.
Mais c'est pas fini car on doit aussi traverser la frontière située à 30km pour entrer à Oman.  Une chance que le chauffeur ne nous ait pas oubliés.  Les frais pour entrer dans ce nouveau pays, se perçoivent avec une carte de crédit seulement. À notre tour de demander de l'aide à notre jeune amie de Hong-Kong. Elle a accepté de bon coeur d'utiliser sa carte de crédit pour nous.  Ce qui prouve que le service rendue plus tôt nous a été remis.  Un juste retour d'ascenseur.  Vers 22:00 heures on est arrivé à Nizwa.  Notre amie nous quitte ici.  Ensuite l'autobus arrêtait souvent pour l'heure de prière à la mosquée.  Pour nous c'était plutôt l'occasion de se dégourdir les jambes et de la pause pipi.

Vendredi 20 Juin 2014
Juste un peu avant d'arriver à destination, le chauffeur a heurté un âne.  Une façon brutale de réveiller les passagers.  Tous le hommes arabes sont descendus de l'autobus pour aider le chauffeur.  Cela a donné prétexte à la discussion entre les passagers.  Chacun avait sa petite idée sur ce qui s'était passé.  Nosy Lucie qui aimerait bien tout savoir, regrette de ne pas avoir appris l'arabe avec son père quand elle était jeune.
On est arrivé à Salalah vers 8:00 heures du matin dans une ville déserte.  On dirait une ville fantôme.  On a pris le taxi jusqu'à Saadah, où on a loué un appartement dans un quartier résidentiel en banlieue.  "In the middle of nowhere".  Ce n'est pas vraiment une ville à l'abandon mais une ville en construction.  C'est un nouveau quartier où chaque propriétaire d'immeuble construit son petit monopole avec hôtel et commerces.

Ici pas de transport public à part les taxis.  Cela se fait sentir sur le prix de la course.
De plus notre dollar canadien ne vaut que 30 cents.  C'est la première fois que l'échange d'argent n'est pas à notre avantage depuis le début de notre voyage autour du monde.
On devra budgéter.
On a un très bel appartement. C'est un 3 pièces décoré dans le style art déco.  C'est bien entretenu.  Mais il n'y a pas de table ni chaises dans la cuisine.  Ont-ils l'habitude de manger assis par terre, selon la vieille tradition bédouine.  Après beaucoup de discussions on obtiendra deux chaises et on achètera une table de pique-nique.  Il y a plusieurs commerces adjacents à notre immeuble.  Le commis à la réception nous a expliqué que tout ce secteur appartient au même propriétaire.  Facile de faire notre épicerie qui est à quelques pas seulement.  Ils font même la livraison jusqu'à notre porte d'appartement.  Il y a aussi un restaurant subway.  La madame est bien contente.

Samedi 21 Juin 2014
On fait le tour de notre pâté de maisons.  On y découvre une banque qui accepte notre carte ATM.  300 Ryiad égale environ 866 canadiens.  On peut aussi utiliser les dirhams des Émirats.  Le coût de la vie est bas.  Ce qui équilibre la faiblesse de notre huard canadien.  Il y a aussi un centre médical, une pharmacie, quelques marchands de fruits et légumes et quelques buanderies qui refusent de laver nos vêtements.  Seulement les grandes châsubles arabes, les tapis et les dou-dou.
De retour à la maison, on fait la connaissance de notre homme de ménage et sa femme. Tous deux sont originaires du Sri Lanka.  Ils nous rappellent Manjulla et Wasentha.
Secrètement, ils nous apportent une lessiveuse qui ne servait à rien dans le storage room.
Ils nous expliquent qu'habituellement la lessiveuse ainsi que la table de cuisine sont placés seulement dans les grands appartement avec 2 chambres à coucher.  Mais c'est beaucoup plus cher comme loyer.  Ils nous offrent de nous faire visiter les environs à leur prochain jour de congé.  Quand on pense qu'ils travaillent 12 heures par jour, 6 jours semaine.  C'est très généreux de leur part de prendre leur seule journée de congé pour s'occuper de nous.

Mardi 24 Juin 2014
St-Jean Baptiste, patron des Canadiens français.  Petit cadeau à Bertin.  On a été à la pharmacie pour acheter un glucomètre.  Le pharmacien, très bel homme, nous a fait la démonstration de l'appareil.  J'en ai profité pour aussi passer le test.  Pas de diabète pour moi. Bertin, lui, devra faire très attention car son taux de sucre dans le sang est plus élevé que la normale.

Mercredi 25 Juin 2014

On doit changer de chambre car il y a de la rénovation à faire.  On déménage deux portes plus loin.  Je garderais bien cette nouvelle chambre mais la salle de bain est trop petite.
C'est correct pour une seule journée.

Jeudi 26 Juin 2014
De retour à notre appartement.  Tout ce déménagement pour quelques retouches de peinture.  Heureusement Dollard, Tamara et Lévis nous ont aidé à ramener toutes nos affaires.  On n'est pas des touristes ordinaires avec une petite valise.
On a pu faire quelques course à l'épicerie.  C'est plein de monde. Les Islamiques se préparent pour le grand festin pré-Ramadan.  Un peu comme le mardi-gras avant le carême.  En se promenant dans l'autre square on a trouvé un genre Dairy Queen.  La crème glacée est très bonne.  Bertin a été raisonnable.  Il n'a rien pris.  C'est drôle.  À chaque fois qu'on se promène on trouve un nouveau commerce.

Vendredi 27 Juin 2014
Il est très important de faire ami ami avec le personnel de l'immeuble. Notre jeune couple du Sri Lanka nous ont loué une voiture à bon prix et Tamara nous servira de chauffeure pour la journée.  Ils nous ont un peu promené dans la région.  On a accepté de bon coeur que Suma, la soeur de Tamara nous accompagne.  Dollard donnait des leçons de conduite automobile à sa femme.  Les hommes sont bien pareils partout.
On a roulé à travers le désert jusqu'aux récifs de Mughsail.



Une très belle région qui appartenait jadis au Yemen.  En effet on est tout près de la frontière.  Ici en montagne, il pleut et il fait beau 1km plus loin dans les plaines désertiques.

Plusieurs touristes sont ici pour admirer l'eau qui jaillit des puits ou qui se fracassent sur les rochers.



On a pu voir des chameaux qui trottaient sur le bord de la route dans un décor de dunes de sable.


Sur le chemin du retour on s'est arrêté au port, car Suma voulait acheter du poisson.

Jour de congé du vendredi, aucun pêcheur n'a pris le large.  On n'a pas manqué l'occasion de visiter les très belles plages désertes de Salalah et Dhariz.


Où sont donc les touristes?
Suma a travaillé au Crown Plaza.  En faisant semblant d'être intéressé à réserver une chambre luxueuse, on a pu faire le tour du lobby et des jardins.


Ma famille srilankaise qui n'a pas le droit d'entrer ici en temps normal, prenait plusieurs photos question de rêver un peu à ce que c'est d'avoir de l'argent.  Ils les ont toléré ici car on les accompagnait.  2 touristes canadiens c'est plus crédible pour l'administration.
Vers 3 heures de l'après-midi, on a visité le musée archéologique intérieur et extérieur de Salallah.


Très intéressant.  J'avais déjà entendu parler de Job dans l'ancien testament mais j'ai appris que son tombeau (comme celui de plusieurs prophètes) étaient dans le désert tout près de Sallalah. Vers 17:30 Suma nous a invités dans son humble demeure juste à côté de la plantation de bananiers et cocotiers.  Pour avoir le droit d'habiter dans ce quartier plutôt déshérité, elle et son mari ont dû se convertir à l'Islam.  Sinon pas le droit de louer un logement à Oman pour les immigrés. 
De retour en ville on s'est arrêté dans une agence de voyage.  On ne savait pas quelle destination choisir.  L'agent nous a convaincu avec deux billets à très bon prix pour l'Afrique.  On s'envolera en direction du Kenya.  On pourra passer quelques jours à Muscat, la capitale d'Oman puis transférer à Dubai pour le vol de Nairobi le 7 juillet avec la prestigieuse compagnie Émirates.  Tout le trajet pour 350 dollars par personne.  Une aubaine.  Petit problème avec l'ordinateur mais ils viendront nous remettre les billets directement à l'appartement.  Tamara nous a reconduits à Saadah et on a longé la palissade de plusieurs pâtés de maison qui appartiennent au sultan d'Oman.  C'est ici qu'il réside quand il est en visite à Salalah.  Vieux célibataire, sans enfants, personne ne sait dans sa famille qui sera l'heureux élu qui héritera de son trône.  Secret bien gardé de son testament.  Il est riche comme Crésus et gouverne tout le sultanat.  Non il n'y a pas d'élection à Oman.  La démocratie n'est pas sa tasse de thé.  Mais on dit de lui qu'il est un bon roi et qu'il a fait beaucoup pour son peuple.
Tamara et son mari doivent ramener l'auto en ville.  Ils reviendront en taxi.  On leur a donné un bon supplément avec le paiement de la voiture.  Ils semblaient contents.
On a été surpris à 22:00 heures, de voir arriver... non pas un mais les 3 agents de voyage frapper à notre porte.  Tout le bureau est venu nous rendre visite avec les billets d'avion en main.  Ils voulaient prendre aussi des photos de ce qu'ils appellent le couple idéal.  Je crois qu'on les fait rêver avec notre tour du monde.  Ils sont très gentils et ont répondu à toutes nos questions.  C'est ce qu'on appelle du bon service après vente.  Africa we're coming.

Samedi 28 juin 2014
Pas très loin de chez nous, il y a un complexe d'habitations qui ressemblent un peu à des condos de 3 étages.  Je croyais qu'on pouvait y louer un appartement.  Mais Dollard m'a expliqué que c'est en fait une maison privée où habite un homme d'affaires avec ses 6 femmes et ses nombreux enfants.  Il possède aussi à intérieur du complexe, son hôpital privé et une école pour ses enfants.  Du jamais vu au Québec.

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