lundi 27 octobre 2008

Arequipa (Pérou)

Dimanche 31 Août 2008 Départ pour Arequipa.
On a pris l'autobus Cruz del sur pour ce voyage. Encore une fois le paysage est beau. La route est droite mais j'ai été malade pendant une bonne partie du voyage.
On est arrivé à Arequipa vers 9 heures le soir. Un hôtel miteux dans un quartier douteux. Ce n'est pas très propre. On est tellement fatigué qu'on est tombé endomi tout de suite. C'est seulement pour une nuit que l'on sera à l'hôtel Real San Filipe

Lundi 1er Septembre 2008
Le propriétaire de l'appartement est venu nous chercher à l'hôtel. Notre logement est situé dans le beau quartier de Cayma. Le logement est plus grand qu'il paraissait sur la photo et nous aurons un bon ménage à faire. Mais on sera bien ici dans une ville de soleil. C'est maintenant le printemps qui commence. De la fenêtre de mon quatrième étage je peux voir les enfants jouer dans la cour d'école. On sera ici pour un mois, question de se reposer un peu.

Mardi 2 Septembre 2008
On fait le tour du quartier. On y trouve tout ce qu'il nous faut. Un centre d'achat, une lavanderia, des parcs fleuris et même un cinéma.


Mercredi 10 Septembre 2008
Visite du monastère de Santa Catalina. Un havre de paix.Il n'y a pas trop de touristes. On a le temps de faire le tour et
de visiter chaque demeure. Il est curieux de penser que chaque religieuse avait
sa propre maisonnette. On y a passé une bonne partie de la journée. Les religieuses
y vivaient depuis la Renaissance et ont quitté en 1970 quand le monastère est devenu
un musée.

Mercredi 17 Septembre 2008
On organise notre tour pour le canyon de Colca. Encore un tour organisé. Puis on va manger chez Mixto dans le passage piétonnier derrière la cathédrale. On rencontre 2 musiciens traditionnels. On les invite à notre table et on devient facilement ami. Alvaro nous raconte les légendes du Pérou et il nous invite à rencontrer sa famille la semaine prochaine. Tony joue très bien de la flûte et du charango. On rencontre aussi dans ce restaurant un groupe de Français d'Avignon.

Première visite à l'office de l'immigration. On y rencontre Robert Medina. Personnage assez sympathique pour un fonctionnaire. Il nous dit qu'il n'y a pas de possibilité pour l'extension de notre visa de séjour mais comme il porte le même nom que le père de Bertin, cela crée des liens. On lui fait confiance en lui donnant 175 soles et il verra ce qu'il peut faire pour nous.


Jeudi 18 Septembre 2008
Deuxième visite à l'immigration. La banque a fermé le compte du gouvernement pour une journée. On reviendra lundi prochain.
On reçoît un message dans notre porte. La voiture viendra nous chercher à 3 heures du matin. Bertin n'accepte pas le changement d'horaire. On discute une bonne partie de la nuit. À 3 heures Bertin descend dans la rue pour cancéler la sortie. La voiture arrive à 4 heures et demie. La guide lui explique que l'autobus qui devait venir nous chercher à 7h½ a des ennuis mécaniques. C'est pour cela que l'on doit changer de tour. Bertin remonte se coucher. Il vaut mieux dormir là-dessus. On verra demain.

Vendredi 19 Septembre 2008
On se retrouve à Colonial Tour pour se faire rembourser ou pour reporter le tour une autre journée. Une heure d'argumentations pour nous expliquer que le changement d'heure est dû à des travaux sur l'autoroute qui ralentit considérablement le traffic. On réussi à faire changer la date moyennant un extra de dix dollars que j'ai refusé de payer. On partira pour le canyon de Colca samedi à l'heure convenue. On a gagné notre point parce que l'on a appris à se respecter. Mais cela me prend combien de mauvaises expériences avec les tours organisés pour que j'apprenne enfin?


Samedi 20 Septembre 2008
C'est le départ avec une heure de retard. Le guide ne trouvait pas l'endroit où se trouve notre appartement. De plus il est de mauvaise humeur parce qu'il dit que le plan n'était pas assez explicite. Cela commence bien le voyage. En voyant le visage des autres touristes, il est évident qu'ils étaient écoeurés de faire le tour de la ville pour nous trouver. Il nous reste deux places séparés en arrière. Le voyage se passe bien dans une zone aride du Pérou. Le guide parle tout le temps mais ses explications sont plates. Il est ennuyant comme la pluie. De plus il ne parle que des problèmes du Pérou. Il n'a rien à dire de positif. Le voyage sera long. Il y a des touristes de l'Australie, de l'Irlande, de l'Allemagne et des États-Unis. Il y a même une famille de Lima. À première vue personne ne me semble très sympathique et amical.
On a traversé la pampa et observé quelques troupeaux de lamas. Avant de monter à 5000 mètres j'ai essayé de mâcher pendant 20 minutes une dizaine de feuilles de coca, comme font les habitants de la région pour s'adapter à l'altitude. Cela m'a vraiment aidé. On a visité au sommet le parc des confessions. C'est drôle de voir les petites structures de roches. Les structures les plus hautes représentent pour moi la confession des hommes qui ont plus de péchés que les femmes. C'est bien connu. La petite roche au sommet représente un désir secret à réaliser. Il paraît que les souhaits sont toujours réalisés à cause de la magie de ce lieu sacré.
Quelques mercados artisanaux puis on a atteint le village de Chivay (en Français le nom veut dire un bon lieu pour faire l'amour). On aime bien notre hôtel. Pendant que Bertin se repose, je fais ma promenade solitaire dans le village et je découvre un chemin dans la montagne avoisinante. Non je n'ai pas suivi le groupe en excursion. Je savais déjà que je ne serais pas capable de suivre un guide toujours trop pressé. J'ai bien fait car on m'a dit par la suite que la montée avait été difficile. Par contre j'ai suivi le sentier des bergers. Il y avait un chien qui ressemblait étrangement à mon compagnon d'enfance Blacky. Il m'a suivi partout dans ma randonnée.
Après cette promenade une bonne baignade aux Thermales. L'eau un peu sulfureuse à 40 degrés fait du bien à mes vieux os. Je me suis liée d'amitié avec le couple irlandais Thomas et Brenda. Qu'ils sont gentils! Il m'a parlé de l'Irlande et m'a donné le goût d'y aller. On voit qu'il adore son pays. C'est un Irlandais pure laine avec les qualités et les défauts me dit sa femme. La mère de Brenda est professeure et aimerait bien quitter l'enseignement. C'est devenu trop difficile de contrôler les enfants...
On a été souper au restaurant avec une partie du groupe. Il y avait un petit spectacle de danse traditionnelle de la région. C'est curieux car l'homme et la femme porte une jupe. On m'a raconté que le garçon pour avoir l'occasion de courtiser sa belle, se déguise pour tromper la vigilance du père de la fille. De retour à l'hôtel on a essayé de dormir mais il y avait fête au village.

Dimanche 21 Septembre 2008
En direction du canyon de Colca, le but ultime de notre voyage. Je devrai affronter mes 2 plus grandes peurs. Le vide et les oiseaux. Le vol du condor est majestueux mais je préfère le voir de loin. C'est tellement énorme comme oiseau. On en a vu plusieurs même le petit rejeton tout doré dans la lumière du soleil. On nous dit qu'on est très chanceux car parfois ils ne se montrent même pas aux touristes. Je les comprends. Il y a tellement d'autobus touristiques et de touristes avec leur caméra que je sui surprise qu'ils ne soient pas effarouchés. C'est vrai que le condor est le roi de ces lieux. Le canyon très profond est son domaine. Pour moi c'est un symbole de liberté. Au moment de partir, j'ai vu au bord de la falaise une dizaine de condors monter comme des hélicoptères au bord de l'abîme. Je pensais au film Apocalypse now et le thème des Walkyries. Les touristes criaient de joie et moi tellement terrifiée que je n'ai pas pu les prendre en photos. Bertin, lui, avait déjà quitté les lieux. Il avait déjà les photos qu'ils voulaient. J'ai aussi rencontré encore une fois le groupe de Français déjà vu au restaurant d'Arequipa. Le monde est petit pour les touristes.
Sur le chemin du retour on est arrêté à un village pour voir le dompteur d'aigles. C'était la première fois que je voyais un aigle bleu. On pouvait se faire photographier en le prenant sur notre bras ou sur notre tête. J'ai décliné l'offre.
On était content de revenir à l'appartement car ce voyage nous a un peu fatigué même si cela a été une expérience enrichissante pour nous. Mais plus de voyage organisé. Ce n'est pas notre style.

Lundi 22 Septembre 2008
Lundi matin comme le roi la reine et le petit prince, troisième visite infructueuse au bureau de l'immigration. Robert n'a pas pu nous obtenir l'extension. Il nous dit de prolonger quand même notre visite et il suffira de payer l'amende qu'il appelle régularisation à la sortie du pays à la frontière. Pas de problèmes c'est une simple formalité nous dit-il.


Dimanche 28 Septembre 2008
On a été reçu chez Alvaro. On aurait dit une visite chez les Gitans. Une grande famille de 11 enfants en plus des petits-enfants. Cela nous a rappelé notre visite chez Dagoberto au Mexique. Des gens très pauvres mais de bonnes personnes. Sa femme très gentille qui sourit toujours nous a offert un bon dîner qui j'espère n'était pas la nourriture de toute la semaine. Ils vivent à côté d'un dépotoir sur les bords du volcan Misti.
Le père d'Alvaro nous a fait visiter l'atelier de figurines bibliques. Presque toute la famille y travaille sauf Alvaro qui préfère gagner sa vie en jouant de la musique dans les restaurants. C'est du beau travail artistique mais ce n'est pas très bien payé à sa juste valeur.
J'ai fini par apprivoiser son fils de 8 mois. C'est un beau bébé. Mais quel sera son avenir dans un pays aussi pauvre que le Pérou.
Après le repas, le père a sorti son violon et Alvaro sa guitare. Ils accompagnaient la mère et la soeur aînée qui chantaient des airs traditionnels de différentes régions du pays. La musique, pour eux est un bon moyen d'évasion face à la misère de tous les jours. On voit dans le regard que ces gens qui ont beaucoup souffert mais le sourire est plein de joie de vivre. Une autre belle leçon de vie pour nous. L'amour qui les unit est un trésor inestimable.
Ils auraient bien aimé que l'on soit les parrain et marraine du petit dernier à son Baptême. On a décliné l'offre et on les a déçu un peu.

Jeudi 2 Septembre 2008
Sortie à la plage de Mollende. 2 heures de route pour se rendre. La ville n'est pas très jolie. Le temps est à la pluie et il fait froid.Pas une belle journée pour se baigner ou se faire bronzer car il n'y a pas de soleil. Ici les vagues sont hautes. Un peu déçus et maussades, nous sommes revenus à Arequípa où il fait toujours beau.

Mardi 28 Octobre 2008
Après deux mois de beau soleil accompagné d'une brise comme j'aime. On se prépare
pour la découverte du Chili.


Mercredi 29 octobre 2008
On devait partir pour le Chili aujourd'hui mais il y a une grève des mineurs près de Tacna et la route est bloquée par les manifestants. La préposée de Cruz del Sur change la date de notre billet. On doit écrire à l'hôtel d'Arica au Chili pour changer notre réservation.

Jeudi 30 octobre 20008
Toujours pas d'autobus. La situation ne s'améliore pas. Aucun transport disponible. De plus l'immigration du Chili vient de fermer le poste frontière.
Les campesinos de l'Est manifestent aussi. La route Cusco/Puno et Puno/Arequípa est fermée. L'immigration bolivienne ferme aussi la douane.

Vendredi 31 octobre 2008
Journée marathon pour nous. Il nous reste l'avion comme moyen de transport. Cela sera plus coûteux. On se rend à la compagnie Lan puis à Sky Airline. Il y a un départ dimanche sur le vol régulier. Mais Carito notre agente nous mentionne qu'il n'y a pas d'office d'immigration à l'aéroport et elle espère que notre visa est en règle. Il ne l'est pas.
Voilà qu'on court à la banque de la nation à la Place d'Armes mais on doit aller au bureau d'immigration revoir Robert Medina car elle a besoin d'un numéro de code. On retraverse la ville en taxi. Malheureusement Robert Medina est absent, mais comme on le connaissait déjà, on nous fait passer devant la file d'attente. On remplit les formulaires, on paye l'amende de dépassement de séjour, on fait les photocopies et on doit aller à la banque payer la "multa" avec le numéro de code du bureau de l'immigration. On retourne au bureau faire estamper notre formulaire puis de nouveau c'est la photocopie. La bureaucratie est pareille partout.
On repart vers l'agence de voyage. On arrive avant la fermeture et Carito nous a gardé notre place sur l'avion. Tout est maintenant en règle. Mais on devra payer un surplus de bagages, une taxe d'embarquement et environ $300 de taxe de solidarité pour entrer au Chili.
On repart pour le terminus d'autobus car c'est le seul endroit où on peut se faire rembourser notre billet d'autobus. C'est le gérant qui nous remet en personne les dineros.
Tout un après-midi de course.

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